Zétwèl jonn (L’étoile dorée), Chris LA
Assise tel un ange sur une plage occultée,
Se perd lourdement vers un sombre rivage,
Un regard attristé partant en dérive.
Des pensées sinueuses plus futiles qu’inutiles,
Se désespèrent tristement de la fin d’une idylle.
L’immense chagrin pesant sur son cœur,
Appelle de ses lèvres l’ultime délivrance,
Quand la vie irrésistible s’offre en finesse.
Entre une vie qui s’impose et la mort qui l’appelle,
Noyée de tristesse et amoureuse des ombres,
La folie de sa peine conduit au mépris de l’âme.
Freinée dans sa course par ses larmes qui s’écoulent,
Hurlant au silence les souffrances de son cœur,
Souffle vers elle un vent nocturne très soucieux.
Dans cette ronde étrange que danse son esprit en transe,
Furtivement, telle une berceuse tendre,
S’étalent sans égards sur ses pieds dénudés,
De petites vagues denses très affectueuses.
Mouillée par les eaux en une grâce divine,
S’effacent ses larmes au levé de l’aurore,
Où la vie magnifiée s’avance doucement.
Touchée en son âme elle ouvre les yeux,
À la recherche de son étoile dorée.
Communique à son cœur un souffle nouveau,
Dans l’attente d’un jour tant espéré.
D’un élan, soudain, lui vient sans écueil,
La paix de l’âme jadis en peine.
Car luisant sur les flots d’une lumière envoûtante,
Se dresse enfin son étoile dorée,
Vêtue de sa plus belle robe,
Pour le jour nouveau qui s’annonce.
Chris LA
Auteur Guyanais