L’inter-relation, Martin Luther King

« Que nous en ayons ou non conscience, chacun de nous est éternellement endetté. Nous sommes les débiteurs perpétuels d’hommes et de femmes connus et inconnus. Nous ne pouvons achever notre petit-déjeuner sans nous être rendus dépendants de plus de la moitié du monde. En nous levant, le matin, nous allons à la salle de bain où nous saisissons une éponge que nous procure un insulaire du Pacifique. Nous utilisons un savon créé pour nous par un Français. La serviette nous vient d’un Turc. À table, nous buvons du café fourni par un Sud-Américain, du thé par un Chinois ou du cacao par un Africain. Avant de partir à notre travail, nous sommes redevables à plus de la moitié du monde.

En un sens très réel, toute vie est en inter-relation avec les autres. Tous les hommes sont pris dans un réseau inévitable de réciprocité, entraînés dans une destinée commune. Tout ce qui atteint directement l’un atteint tous les autres indirectement. Je ne puis jamais être ce que je dois être sans que vous soyez ce que vous devez être et vous ne pouvez jamais être ce que vous devez être sans que je sois ce que je dois être. C’est là l’inter-relation où se structure la réalité. »

 

Martin Luther King, La force d’aimer*, Casterman, 1963

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